Février 2022

Pourtant long de plus de 1 400 pages, l’accord du 24 décembre 2020 qui fixe les modalités de la relation post-Brexit entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, s’attarde peu sur un secteur clé de l’économie britannique : la finance. Les services financiers n’ont en effet pas été au cœur du mandat des négociateurs.

Le Brexit a été un bouleversement majeur pour le financement de l’économie européenne. Londres est et restera une place financière majeure, mais l’Union Européenne ne peut désormais plus se reposer sur Londres pour assurer ses financements de marché. C’est là une question stratégique : l’Union Européenne doit assurer son indépendance financière. Tout à la fois impératif et grand projet politique dont l’Europe a dû se saisir, notamment au niveau de la zone euro, le Brexit a eu des impacts profonds sur le secteur bancaire européen.

Le Brexit, qui ne venait pas d’une volonté de l’UE, lui a imposé de relancer l’Union des marchés de capitaux à marche forcée.  Les acteurs économiques, dont les banques, ont dû s’adapter et se préparer à tous les scénarios, à la demande et sous le contrôle des régulateurs bancaires. D’importantes transformations sont intervenues dans un calendrier serré.

Si cela a été une réelle opportunité pour l’industrie financière continentale et plus particulièrement française (bien placée  avec 4 des 9 plus grandes banques de la zone euro), pour être le champion de cette nouvelle ère, la gestion du Brexit et le paysage bancaire européen a fortement changé et a révélé des challenges dont certains n’avaient pas tous été anticipés.

L’objet de notre publication est, après un bref rappel du contexte et des enjeux du Brexit, de dresser retour d’expérience de ses impacts sur les banques britanniques et européennes et de mettre en exergue les évolutions qui se dessinent encore sur les prochaines années.

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